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Damien Coquelet

Vauxrenard-en-Beaujolais (Rhône)
Digne héritier des pionniers du beaujolais nature (Lapierre, Foillard, Descombes dont il est le beau-fils), Damien Coquelet produit des crus fruités et séducteurs, notamment des morgons côte-du-py et des chiroubles.
Le digne successeur des pionniers du beaujolais : Lapierre, Foillard, Descombes…

Où ?

Damien Coquelet représente la nouvelle génération du beaujolais en mode bio et naturel, continuant de tracer le sillon creusé par les pionniers Jules Chauvet et Marcel Lapierre, puis par ses mentors Jean Foillard et Georges Descombes. Ce dernier, qui n’est autre que son beau-père, l’initie au travail du chai dès l’âge de dix ans, et Damien n’a que dix-neuf ans quand il réalise son premier millésime en 2007. Cest à partir de 2009 qu’il se consacre à ses propres cuvées. Entre-temps, il passe un BEP viti-œnologie, travaille quelque temps chez Guy Julien à Beaumes-de-Venise, puis au château des Jacques, en Beaujolais. Pour mieux comprendre le beaujolais nature, il n’est pas inutile de rappeler l’importance cruciale de cette région viticole dans l’histoire des vins naturels en France. La pratique traditionnelle de la macération carbonique y est assurément pour beaucoup. Elle consiste à entreposer les raisins entiers, avec leurs rafles, dans une cuve où ils macèrent en anaérobie. La fermentation intense qui se produit dans ce milieu hermétique produit des vins souples, fruités, friands et faciles à boire. On réalise ainsi, en début de vendange, des « pieds de cuve » qui servent à ensemencer les cuvées suivantes. Quand Jules Chauvet, grand précurseur des vins naturels en France, étudia en profondeur (et en Beaujolais) la macération carbonique, il révéla entre autres qu’elle permettait d’éviter l’ajout de soufre. De plus, sa réussite exigeant des raisins impeccables et donc une vendange exclusivement manuelle, la viticulture biologique s’impose d’elle-même. Si le mouvement du « nature » en France a commencé en terre beaujolaise, cela n’a rien d’un hasard.

Terroir, parcellaire et encépagement

Le domaine de Damien Coquelet s’étend sur neuf hectares à Morgon, sur les terrains granitiques-sableux (les sables résultant de l’érosion du granit) qui définissent les grands crus de Beaujolais. De cette surface, il possède deux hectares et demi, le reste consistant en vignes reprises en location au domaine Pierre Savoye. En tout, quatre hectares sur le mythique climat de la côte du Py, deux hectares à Chiroubles, deux hectares en appellation Beaujolais-Villages et un hectare en appellation Beaujolais. Les hivers froids et secs avec vent du nord, les étés chauds et généralement secs sont favorables à l’état sanitaire du raisin (essentiellement du gamay, cépage beaujolais par excellence). Damien produit aussi du chénas et du beaujolais blanc.

Méthodes culturales

Toutes les vignes de Damien Coquelet sont en cours de certification bio et en « bio réel » dès l’origine. Le travail respectueux de la nature était déjà de règle à la création du domaine : bon sang ne saurait mentir. L’âge moyen des vignes est de soixante-dix ans.

Vinification

Dans un pur style beaujolais, les cuvaisons se font en raisins entiers, en macération carbonique intégrale et en levures indigènes. Aucun soufre n’est ajouté, hormis une quantité minime en cas d’absolue nécessité. La mise en bouteilles se fait assez tôt afin de capter la fraîcheur du fruit plutôt que la structure que donne l’élevage en barriques. Celui-ci est cependant pratiqué pour certaines cuvées. Si les beaujolais-villages, morgons et chiroubles sont généralement mis en bouteilles au mois de janvier suivant la vendange, les cuvées vieilles-vignes (morgon et chiroubles) sont élevées en barriques et mises en bouteilles dix-huit mois après la vendange.

Les vins

Les beaujolais de Damien Coquelet font l’unanimité, reste à départager ceux qui ne jurent que par ses morgons et ceux qui ont un faible pour ses chiroubles. Tous s’accordent à les trouver vivants, soyeux, d’une fraîcheur absolue, gouleyants, dotés d’un croquant de fruit et d’une magnifique gourmandise, et digestes par-dessus le marché. Le nez aussi les enthousiasme : cerise noire ou rouge, violette, poivre, thym, cèdre, lavande… Les termes « croquant » et « fruité » reviennent dans les descriptions du chiroubles tandis que le morgon reçoit les qualificatifs de net, éclatant, évident et d’une belle longueur. Si beaucoup sous-estiment encore le gamay (bien à tort) et se méfient encore du beaujolais, a fortiori du beaujolais nouveau (nez de banane ou de fraise Tagada, robe violacée), la réconciliation est à la clé avec des vignerons comme Damien Coquelet, Jean Foillard, Philippe Jambon, Nicolas Chemarin ou Benoît Camus (presque tous chez Culinaries). Le nature, c’est la vraie nature du beaujolais.
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