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Bruno Gabris

Sigloy (Loiret)
Bruno Gabris est pêcheur de Loire, une activité ancrée dans un milieu naturel qu’elle respecte et protège. Ses terrines et rillettes de poissons d’eau douce vous feront découvrir, ou redécouvrir, des saveurs aquatiques fines et délicates.
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Pêcheur fluvial, Bruno Gabris tire parti de la grande diversité des poissons de Loire en confectionnant de savoureuses terrines de poisson dont vous apprécierez la douceur et le moelleux.
Pêcheur de Loire… Oui, ça existe encore. Ils sont une soixantaine, comme Bruno Gabris, à perpétuer cette belle tradition sur le grand fleuve le moins pollué de France : poissons sédentaires — silure, brème, brochet, barbeau, hotu, chevesne, aspe —, migrateurs — mulet, anguille, alose, lamproie — ou poissons des étangs de Sologne — carpe et sandre —, constituent un trésor de biodiversité que ces artisans font connaître au public. La Loire est un fleuve vivant, changeant et capricieux. Ses courants, l’irrégularité de son débit et de sa profondeur, ses bancs de sable mobiles, sa saisonnalité en font un milieu que le pêcheur doit écouter et respecter. La pêche de Loire, très encadrée par la région et l’institut de veille sanitaire, exige un savoir-faire précis. Elle est pratiquée sur des barques plates, au moteur et à la perche, au moyen de bosselles (nasses) et de filets. Le poisson, recueilli dans des tonneaux, arrive vivant et sans stress à la conserverie. Bruno envisage de tester l’ikejime, méthode non violente d’abattage du poisson (comme notre producteur Kerdavid). Tout pêcheur de Loire doit aussi tenir un carnet de pêche pour surveiller l’évolution des stocks piscicoles, l’équilibre entre les espèces et le milieu en termes de pollution. On voit donc que cette activité n’est pas seulement alimentaire : elle relève d’une gestion durable du fleuve et de ses ressources. Bruno a sa zone de pêche — 40 kilomètres de fleuve loués par l’État —, son atelier de transformation et sa conserverie non loin d’Orléans. Il peut y garder les poissons quelques jours dans des viviers. « Les poissons d’eau douce, dit-il, c’est générationnel. C’est une question de culture, d’habitude. » Il est vrai que c’est un produit un peu oublié au profit des produits de la mer. Pourtant, certains restaurants de Loire ne servent aucun autre poissons que ceux du fleuve, dont les chairs réservent des surprises : fines et délicates, elles inspirent encore une cuisine qui leur est dédiée. Bruno le prouve en fabriquant des rillettes et des terrines contenant au moins 60 % de poisson de Loire. Aromates et assaisonnement sont trouvés à proximité. Une occasion de découvrir ou redécouvrir des goûts oubliés, ou plutôt des goûts nouveaux. Un dernier mot : il y a trente ans, la France comptait un millier de pêcheurs fluviaux. Il n’en reste plus que trois cents. Au-delà de la gourmandise, c’est une activité à soutenir.
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