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Domaine de la Gapette

La Jonchère, Saint-Étienne-des-Oullières (Rhône)
Au domaine de la Gapette, en cours de certification bio, Victor Blondin réalise de superbes beaujolais rouges, rosés et blancs naturels, intenses, fruités et minéraux.
Des beaujolais traditionnels, typiques, vivants et précis.

Où ?

On chercherait en vain un village appelé La Gapette en Beaujolais, puisque le nom de ce domaine fait allusion à une pièce vestimentaire : la casquette des années 30, façon Jean Gabin dans Le jour se lève et tant d’autres classiques où le couvre-chef se porte légèrement de biais. C’est la coiffe des musiciens de rue, des patrons de guinguette… et des vignerons beaujolais, qui furent nombreux à s’en servir pour se protéger du soleil pendant les vendanges ou du vent pendant la taille d’hiver. Victor Blondin, docteur en pharmacie, décide en 2013 de préférer la vigne à l’officine et de récupérer le domaine viticole de la Gapette, près de Brouilly, tenu par sa famille depuis cinq générations. Un de ses cousins, issu d’une longue lignée de viticulteurs, l’aide à s’installer. Sans particulièrement se mettre en avant, il ne tarde pas à devenir un des vignerons qui comptent dans le nouveau paysage du Beaujolais viticole, appellation qui, comme nous l’avons écrit ailleurs, a joué un rôle de toute première importance dans le réveil des vins naturels en France grâce à sa tradition de la macération carbonique.

Terroir, parcellaire et encépagement

En appellations Beaujolais et Beaujolais-Villages, le domaine de la Gapette couvre 4,2 hectares à Saint-Étienne-des-Oullières, près du mont Brouilly, et jouit d’une belle exposition en coteau dont bénéficient tant les gamays que les chardonnays qui servent à réaliser les beaujolais blancs. Les sols sont ceux de la partie nord du Beaujolais : granits et sables issus de la décomposition de la roche. Les parcelles réservées au chardonnay sont plutôt sablo-argileuses.

Méthodes culturales

Le domaine, mené en biodynamie et en cours de certification en agriculture biologique, est engagé dans une démarche respectueuse de la nature. Un travail minutieux d’observation et d’analyse des cycles d’évolution des vignes est effectué sur chaque parcelle. Les vignes, souvent centenaires, sont naturellement enherbées, bénéficiant d’une flore et d’une faune diversifiées qui assurent l’équilibre biologique du sol. Le travail du sol se fait au cheval (Urielle, jument postier breton). Les vendanges sont entièrement manuelles.

Vinification

Selon la tradition beaujolaise, la vinification se fait en grappes entières et débute par une macération carbonique, suivie d’un pressurage. Un grand soin est apporté à la sélection parcellaire pour mettre en valeur chaque aspect du terroir. La fermentation se fait en cuves de béton, matériau inerte qui n’interfère pas avec les arômes, et les élevages se partagent entre cuves et barriques.

Les vins

De façon un peu atypique dans une appellation principalement consacrée aux rouges de gamay, Victor Blondin produit des beaujolais nature blancs, rosés et rouges qui expriment à merveille, dans un bouquet fruité et gourmand qui laisse transparaître la minéralité des sols, la typicité beaujolaise. Pour les rouges (cuvée Jonchère), fruits rouges et noirs au nez, ainsi que cuir, sous-bois et poivre gris. En bouche, groseille, cerise, mûre et réglisse. Les tannins sont généralement puissants et fins. Les blancs — les trop rares beaujolais blancs —, avec leurs notes de fruits blancs frais finement miellées, sont de grands séducteurs. Un soin particulier est apporté aux étiquettes, jolies et colorées.
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