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Aurélien Lefort

Madriat (Puy-de-Dôme)
Majoritairement rouges, parfois pétillants, les vins d’Aurélien Lefort laissent toujours une sensation durable. On peut les classer dans la catégorie « inoubliables ».
« En Auvergne il y a peu de vignes, mais quand tu en vois, elles sont sur les coteaux. Les gars savaient où ils mettaient les choses. »

Où ?

Aurélien Lefort est installé depuis 2011 à Madriat, près de Boudes. Pour ce diplômé des Beaux-Arts passionné de vin et de nature, c’était soit le Jura, soit la Savoie, soit l’Auvergne. Après deux ans passés chez Michel Auger au domaine des Maisons-Brûlées (Loir-et-Cher), puis quelque temps chez Patrick Bouju, près de Clermont-Ferrand, sa décision est prise : ce sera l’Auvergne. Il reprend en fermage des vignes à l’abandon et les convertit à l’agriculture biologique. Les débuts sont ardus, car il faut attendre ces vignes jusqu’à deux ans avant qu’elles puissent de nouveau produire. À ses parcelles et à ses vins, aux étiquettes de ses vins aussi, Aurélien applique sa sensibilité d’artiste et de graveur. La région de Boudes est une ancienne terre à vins — l’un des cinq crus des Côtes d’Auvergne — située au sud de la zone viticole du Puy-de-Dôme, étendue depuis Riom au nord sur les contreforts de la chaîne des Puys, à l’ouest des plaines de Limagne. Cet exceptionnel terroir volcanique, chaud et vibrant, était déjà une grande région de vins à l’époque gallo-romaine. Presque anéantie par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle, la vigne auvergnate a courageusement survécu pour connaître actuellement une renaissance, notamment grâce à des vignerons nature qui réhabilitent des parcelles à l’abandon. Telle est la démarche d’Aurélien Lefort.

Terroir et sols

La diversité des parcelles cultivées par Aurélien, toujours de petites surfaces, implique une grande diversité pédologique : basalte, granit, argiles rouges calcaires, argiles sableuses et graveleuses sur coulées de quartz et, en pied de coteau, argiles blanches marneuses.

Parcellaire et encépagement

Sur des parcelles nombreuses et morcelées, la trilogie auvergnate — gamay, pinot noir et chardonnay — constitue l’encépagement. Aurélien exploite de façon très personnelle le talent singulier du gamay d’Auvergne, dense, puissant et épicé sur ces sols volcaniques. Il regrette la disparition progressive de ce cépage, faute de pépiniéristes en Auvergne pour le sauvegarder. Les vignes, héritées de plantations anciennes, ont parfois plus d’un siècle d’âge.

Méthodes culturales

Aucun intrant chimique n’est ajouté à la vigne. Les parcelles sont enherbées mais tondues afin de contrôler l’humidité. Les pieds des ceps sont travaillés à la pioche pour éviter l’étouffement du système racinaire. Pour soutenir la surface foliaire des gamays d’Auvergne, un palissage est nécessaire. Les vendanges, manuelles, peuvent se prolonger jusqu’à trois semaines en raison du tri minutieux des baies.

Vinification

Les vins, obtenus sans l’ajout d’aucun intrant chimique au chai ou à la mise en bouteilles, sont issus de macérations plus ou moins longues (jusqu’à trois mois) de baies de raisin minutieusement sélectionnées, le plus intactes possible, pour favoriser la fermentation à l’intérieur de la baie (fermentation intrapelliculaire), avec une extraction lente et naturelle du moût.

Les vins

Majoritairement rouges, parfois pétillants, les vins d’Aurélien Lefort laissent toujours une sensation durable. On peut les classer dans la catégorie « inoubliables ». Ils sont droits, d’une grande intensité, mettant en valeur la puissance et les épices du gamay d’Auvergne sur terroir volcanique-cristallin. Les autres cépages reflètent aussi cette vitalité des sols. Aurélien signe ses vins mais aussi ses étiquettes : peintre, graveur et lithographe de formation, il les réalise toutes, cherchant à chaque fois le graphisme adapté à la cuvée.
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