Le domaine Pic Épeiche, dirigé par Jean-Baptiste Peltier, se trouve au sud de l’Anjou et produit des vins de cépages locaux — cabernets, chenin, grolleau — selon des méthodes entièrement naturelles et traditionnelles, sans sulfites ajoutés. L’expression du terroir et la fraîcheur du fruit sont leurs principales caractéristiques.

Où ?


Si vous suivez depuis quelque temps nos vins et nos vignerons, le nom de Champs-sur-Layon vous évoquera un souvenir. C’est dans ce village du Haut-Layon (Anjou, Pays de la Loire) que Jean-Baptiste Peltier cultive et vinifie ses raisins en mode nature à son domaine Pic-Épeiche, comme son ami Jérôme Lambert. Jean-Baptiste partage sa vie entre son métier de gardien de la paix et son activité de vigneron. Celle-ci l’accompagne depuis longtemps : dans sa région, le vin fait partie de la vie quotidienne. Il est installé à son domaine depuis 2019, mais il a commencé la viticulture bien avant. Il se forme auprès de ses amis et mentors Patrick Desplats et Jérôme Lambert, et à partir de 2015, il réalise quelques cuvées en achetant la vendange à Sébastien Gandubert, de la Closerie de Belle Poule, à Bellevigne-en-Layon. Plus tard, il se décide à acheter des vignes près de chez lui. Son domaine se constitue par achats successifs de parcelles. Depuis le millésime 2020, il est viticulteur et vigneron à part entière, tout en conservant son autre activité. Nous sommes heureux de présenter les cuvées de ce domaine entièrement nature, conçu sur le respect de la terre et de l’environnement.  

Terroir, parcellaire et encépagement


Le Domaine Pic-Épeiche couvre un hectare et demi à Champs-sur-Layon et à Rablay-sur-Layon : toutes les parcelles sont dans un rayon de quatre kilomètres. Sur la commune de Champs se trouvent les cabernets : cabernet franc majoritaire (80 %) et cabernet sauvignon à 20 %, le tout complanté, « comme autrefois, dit Jean-Baptiste. Les assemblages se faisaient à la vigne même. » Les parcelles de grolleau et de chenin, acquises plus récemment, sont situées sur la commune de Rablay-sur-Layon. Les sols sont argilo-calcaires avec un peu de silex, et plantés de vieilles vignes. Les chenins ont plus de cinquante ans et les cabernets ont une quarantaine d’années.  

Méthodes culturales


« Je ne mets rien. » Le domaine Pic-Épeiche est en nature intégral. Bio certifié ? « Pas pour le moment, dit Jean-Baptiste, on verra. » Il travaille à l’ancienne, sans additifs chimiques et en recourant à des techniques biodynamiques de temps à autre. Il évite les traitements, à l’exception d’un peu de bouillie bordelaise quand le mildiou menace. « Je grattouille un peu les sols : un coup de herse rotative à 5 centimètres de profondeur, je passe la charrue deux fois par an, un coup de tondeuse et c’est tout. » Les marcs résultant des pressurages sont séchés et répandus dans les vignes comme engrais. « La vigne me donne, je lui rends ce qu’elle m’a donné. »  

Vinification


« Moins j’y touche, mieux ça vaut. Du moment qu’on récolte une vendange saine… Les raisins, on les accompagne, c’est tout. » Jean-Baptiste pratique le non-interventionnisme sans y déroger. Les macérations des vins rouges sont relativement courtes — entre treize et vingt jours selon le millésime —, avec très peu de pigeage, mais les élevages sont longs, de fin septembre-début octobre à août de l’année suivante. Toutes les fermentations se font par levures indigènes et aucun sulfite n’est ajouté à la vinification ou à la mise en bouteilles. Jamais de bois ! Les raisins passent de la cuve (en fibre de verre) au pressoir vertical, où la seule filtration se fait dans un chinois de cuisine fixé à l’embouchure, et retournent en cuve pour un élevage entièrement sur lies. « Il faut garder la matière du vin, sinon il ne se nourrit pas ! Il faut qu’il se nourrisse de tout ce qu’il a donné. Si tout se passe bien, je ne fais rien. Si j’ai un souci, je fais un soutirage. »  

Les vins


Grâce au non-interventionnisme du vigneron (qui, comme on le sait, s’accompagne d’une grande vigilance), les vins du domaine Pic-Épeiche reflètent exactement leur terroir argilo-calcaire, sa profondeur et sa salinité. Les blancs de chenin en témoignent brillamment ; quant aux rouges, connus en premier par la cuvée de cabernets Lune rayée (faire lien quand ce sera en ligne), ils évoluent de millésime en millésime sur une trame longue, fraîche et savoureuse. De 2020 à 2022, ils se montrent plus denses et plus colorés. À l’heure où ces lignes sont écrites, on a hâte de déguster le grolleau…
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