Aux alentours du mont Lozère, Nyhl Gache travaille avec l’abeille noire selon les pratiques ancestrales liées aux ruches-troncs.
En 2013, Nyhl installe ses premières ruches sur un terroir exceptionnel au flanc du mont Lozère. C’est là, depuis l’âge de vingt-cinq ans, qu’il partage la vie et le travail de ses amis agriculteurs. Nyhl cherche à suivre sa voie : les anciens du pays, faisant allusion aux « hippies » qui investissent la région depuis des années, lui confient qu’il n’y a plus beaucoup de terres : « Il ne vous reste plus que les abeilles ! »
Nyhl les prend au mot, récupère quatre ruches vides et achète quatre essaims à des apiculteurs du coin. « À cette époque, je n’ai pas hérité d’une majorité d’abeilles noires. J’ai pris ce que j’ai trouvé : à peu près moitié abeilles noires, moitié abeilles jaunes. Bien que le cheptel soit encore hybridé, l’association L’Arbre aux abeilles a réalisé un test scientifique sur les ailes des abeilles : l’étude a démontré qu’elles sont noires à plus de 80 %. Je participe aujourd’hui au projet de territoire « La Vallée de l’abeille noire », qui tente à son échelle de reconstruire un paysage agricole favorable aux pollinisateurs. »
Outre le miel, Nyhl propose de la teinture mère de propolis et du « pain d’abeilles », un superaliment fabriqué dans la ruche à base de pollen, de ferments lactiques, de propolis et de miel. Il conçoit son activité comme une relation harmonieuse entre l’homme, l’abeille et la nature. Ses maîtres mots sont : bien-être du vivant, respect des cycles naturels, non-sélection des abeilles, produits de qualité. En soignant ses essaims, il tente à son échelle de conserver un patrimoine. Il propose des miels à un prix raisonnable : « Ce qui est précieux est aussi rare que difficile. »