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Patrick Bouju - Domaine La Bohème

Chef de file de la nouvelle viticulture auvergnate, Patrick Bouju produit, à partir de vignes préphylloxériques où domine le gamay d’Auvergne, des cuvées structurées, fruitées et délicieusement festives.
« Dans mes vins, il y a du raisin et de la sueur. »

Où ?

Le domaine La Bohême est situé près de Billom, là où la Limagne clermontoise s’élève vers l’est pour former une zone vallonnée au climat doux, dominée par des buttes volcaniques. Ce pays de polyculture vivrière, autrefois couvert de vignes, rappelait à Catherine de Médicis sa région natale au point où elle le baptisa « Toscane auvergnate ». Les arbres fruitiers (noyers, cerisiers) restent nombreux, l’ail rose de Billom est encore réputé. Des vignes anciennes demeurent, éparses, et depuis 2003 Patrick Bouju les récupère pour constituer son domaine La Bohème. La renaissance actuelle du vignoble auvergnat (qui fut autrefois le troisième de France) est, de façon remarquable, représentée par de nombreux vignerons travaillant en bio, en biodynamie et en nature. Parmi eux, Patrick Bouju fait figure de pionnier, voire de chef de file. Le fait qu’il aime prêter main forte à ses amis vignerons de France et d’ailleurs ne fait que confirmer cette image. Patrick assemble aussi ses vendanges avec des raisins bio achetés dans d’autres régions. Il en sort des cuvées inédites telles qu’A la Natural, en partenariat amical avec le rappeur Action Bronson. Patrick aime aussi s’associer aux projets de ses amis, par exemple les cuvées Sous le Végétal à Samos avec Jason Ligas.

Terroir et sols

Sols auvergnats, donc d’origine volcanique, variant entre basaltes, calcaire, argilo-calcaire et parfois pouzzolane. La grande diversité de ces sols reflète la diversité des lieux-dits, car Patrick est à la recherche des meilleurs terroirs du Puy-de-Dôme.

Parcellaire et encépagement

Le domaine est morcelé, réparti principalement sur les communes d’Égliseneuve-près-Billom, Billom, Lempdes, Chauriat, Le Puy-d’Anzelle (Cournon) et Corent. Plantées à une moyenne d’altitude de 500 mètres, les vignes sont en général anciennes, voire préphylloxériques, pouvant dépasser les 120 ans. Qui dit sauvegarde du vignoble auvergnat dit préservation de ses cépages autochtones ; Patrick en cultive une bonne cinquantaine : mirefleurien, limberger, damas rouge ou damas noir (syrah d’Auvergne)… Le gamay d’Auvergne, décliné en de nombreuses variétés, le pinot noir (appelé localement noirien ou neyrou) et le chardonnay dominent l’encépagement.

Méthodes culturales

Un énorme travail, essentiellement manuel, est effectué à la vigne. Les vignes enherbées témoignent de la richesse de la flore locale, qui permet de vinifier avec les levures indigènes de chaque terroir. Méthodes biologiques et biodynamiques : recours modéré au cuivre et au soufre, usage d’extraits de plantes (ortie, prêle, consoude) pour fortifier les vignes. Aucun désherbant, aucun produit chimique de synthèse n’est ajouté. Les parcelles sont vinifiées séparément pour mettre en valeur les caractéristiques des différents sols. Les vendanges, manuelles, ont rarement lieu avant le 15 octobre et se prolongent parfois jusqu’à la fin de novembre (vendanges en surmaturité et passerillage avec une touche de botrytis).

Vinification

Patrick, dès l’origine, a banni l’usage de soufre au chai. Il pratique des macérations longues, de soixante à cent jours selon la cuvée. Les vins reposent longuement, jusqu’à six mois, après leur mise en bouteilles. Très sensible aux sulfites dans les vins, Patrick a constaté que les siens s’en passaient très bien. Il a également constaté que si les raisins sont sains et concentrés, l’équilibre se fait tout seul, quelles que soient les phases que traverse successivement une cuvée.

Les vins

Les vins de Patrick Bouju sont droits, nets et précis, souvent marqués par des notes florales, épicées et minérales. Gourmands, festifs, ils étonnent et séduisent, tantôt par la concentration, l’élégance et le fondu des tannins, tantôt par une fraîcheur pétillante. Ils constituent aussi une formidable anthologie des terroirs et des vignes anciennes de l’Auvergne. Le sous-sol volcanique fait chanter les vieux cépages, donnant au gamay local des notes d’épices, de fruits rouges et une certaine animalité (cuvée Lulu), au pinot noir sur sol basaltique des notes fumées, sauvages et minérales (cuvée Cailloux). En blanc et en rouge, Festejar est un pétillant frais, joyeux, un vin d’amitié. A la Natural, feu d’artifice de cépages rouges (gamay d’Auvergne et du Beaujolais, pinot noir, syrah du Rhône, grenache et carignan) est à la fois structuré et funky.
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